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Témoignages de Benoit d’Halluin et Emmanuel Basse, co-fondateurs d’ESPRIMM, promotion immobilière, au sujet de leur collaboration avec l’artiste Marc Dannaud dans l’immeuble DUPLESSIS à Versailles

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Pourquoi avoir fait appel à un artiste et à Marc Dannaud en particulier ?

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Emmanuel Basse : En tant que signataires historiques de la charte UN IMMEUBLE UNE ŒUVRE, nous avons maintenant l’habitude de faire intervenir des artistes pour enrichir nos réalisations : nous connaissions bien Marc puisque nous avions déjà travaillé ensemble au 57 rue de la Colonie à Paris pour la réalisation d'une œuvre en façade.

Benoit d’Halluin : S’agissant de la création d’un immeuble d’exception pour une clientèle exigeante, nous avons particulièrement soigné le design et les matériaux des parties communes. Le choix d’y intégrer une œuvre originale et élégante relève de cette volonté, mais correspond aussi à une problématique esthétique : les paliers d’accès aux appartements étant relativement exiguës, nous avons demandé à Marc de proposer une œuvre qui amène profondeur et luminosité.

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Etait-ce le seul élément du cahier des charges transmis à l’artiste ? 

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Benoit d’Halluin : Non, en plus de la prise en compte des matériaux et couleurs, Marc se fait fort de s’intégrer dans le contexte et dans l’histoire que nous, promoteurs, avons à cœur de raconter dans chaque opération. Comme nous sommes à Versailles non loin du château et de nombreux bâtiments du Grand Siècle, nous lui avons proposé de travailler sur l’univers des plafonds peints du Château…

DANNAUD FRESQUE CHANTIER VERSAILLES

Et ensuite c’est la surprise ? 

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Emmanuel Basse : Pas du tout ! Marc produit toujours plusieurs esquisses à l’échelle qu’il nous soumet : s’ensuit alors un véritable travail de co-création. A nous de réagir, de faire nos remarques et de sélectionner. D’ailleurs, comme il y avait deux volées, nous avons opté pour un « mélange » des deux projets distincts à l'origine.

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Benoit d’Halluin : ensuite, lors de l’exécution, Marc, fidèle à sa démarche, reste très demandeur de notre retour et se conforme aisément à nos remarques si nous en avons… C’est une collaboration fluide : on est loin de la caricature de l’artiste perdu dans son univers et coupé du réel qui l’entoure.

DANNAUD-ESQUISSES FRESQUES VERSAILLES

Comment l’œuvre a t-elle été accueillie et que pensez vous du résultat ?

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Benoit d’Halluin : Spectaculaire ! D’abord l’œuvre est monumentale, couvrant 40 m2 avec un point culminant à presque 8 mètres de haut. D'un point de vue qualitatif, c’est également un succès d’intégration. Le style de l’œuvre contribue avec élégance au standing classique de l’immeuble en y ajoutant une dimension très contemporaine. Une patine aussi sophistiquée soit-elle ou un papier peint ne peuvent atteindre une telle émotion. D’ailleurs, nos acheteurs ne s'y sont pas trompés : pour certains cela a été un argument de poids. Tous ont été très soucieux de sa préservation notamment lors du déménagement.

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Emmanuel Basse : Cet immeuble est totalement neuf et nous avions pour ambition de nous intégrer dans l’environnement classique de Versailles sans pour autant tomber dans le pastiche. L’œuvre peinte, telle que l’aborde Marc Dannaud, empruntant à l’abstraction lyrique, contribue à affirmer une identité contemporaine en même temps qu’un enracinement et une filiation dans l’histoire architecturale locale. Ce dont il est question, et qui est la spécificité de la démarche de Marc Dannaud, c’est d’arriver à incarner et rendre visible de manière sensible, ce qui au départ ne l’est pas. 

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Propos recueillis par Patrick Charni.

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